Ce coup-ci, c’est LCI, la chaîne d’info en continu du groupe TF1, qui s’est collée au boulot de ridiculisation. Il faut bien que chacun prenne sa part, dans les médias mainstream, de la propagande anticomplotiste, c’est-à-dire anti-complexité.
Pour le commun des téléspectateurs, et disons-le tout net, du grand public français, ce virus est issu d’une chauve-souris douteuse ou d’un pangolin bordeline, et pourquoi pas du croisement entre un Chinois affamé et ces deux bestioles. La faute en incombe aux esclaves de Xi, ce qui arrange bien les dirigeants du monde occidental. Oui mais voilà, si ce sont les Chinois qui nous ont envoyé cette grippe (probablement partie de ces jeux militaires fin 2019 à Wuhan), ce sont aussi les Chinois qui fabriquent les médicaments pour le monde entier.
La faute, cette fois-ci, au choix désastreux de nos gouvernements successifs qui ont cru que déléguer la production au « tiers-monde », ces Gilets jaunes de l’étranger, allait nous propulser dans l’économie virtuelle et supertechnologique du IIIe millénaire, celle où l’on n’a plus besoin de bras. Il n’en a rien été : nos hôpitaux sont au bord du gouffre, on n’est même plus foutus de produire un masque FFP2. Traduction : les Chinois nous tiennent par les couilles.
Avalanche de fake news officielles
Au milieu du chaos national, avec un exécutif incapable de réagir avec cohérence et pragmatisme, qui montre là toutes les limites du néolibéralisme, ce cheval aveugle, obnubilé par le profit et qui ne voit rien d’autre, surtout pas le lendemain ou les conséquences, le pouvoir a décidé de continuer à mentir et à augmenter la dose d’intoxiquant. Pour cela, les médias malades, largement déficitaires et donc tenus par la manne de l’État, font le sale boulot d’expliquer l’inexplicable aux Français.
La chose est compliquée : il faut leur expliquer que c’est la faute aux Chinois et que les Français vont devoir s’endetter à mort, ce qui veut dire hausse d’impôts et austérité, autrement dit, baisse du niveau de vie à deux chiffres. Ce n’est plus une pilule, c’est un boulet. Certes, le boulet va être débité en petites pilules, selon le ministre de l’Économie néolibérale sous le joug bancaire, mais ce chapelet n’aura pas de fin. On attend avec anxiété les résultats 2020 des banques et des assurances, ces grandes profiteuses de la crise, ça risque de friser l’indécent.
Comme d’habitude, le pouvoir profond, à travers le falot Reichstadt, est à la manœuvre pour nous expliquer que ne pas croire aux conneries officielles, c’est mal. Il faut pourtant être sacrément sous-informé pour gober la propagande des voleurs, menteurs et autres assassins (les morts en Ehpad sont les victimes de choix économiques et politiques) qui forment notre élite commandante. Mais rien ne les arrête, et de toute façon ils n’ont pas le choix : c’est ça ou l’émeute.
Après cette longue introduction, voyons voir ce que LCI a osé écrire, il est vrai le flingue du pouvoir profond sur la tempe :
« C’est un phénomène désormais connu. Chaque événement majeur génère, quasi instantanément, une variété de thèses à la crédibilité tout aussi variable pour l’expliquer. Tandis qu’au Royaume-Uni des antennes 5G sont incendiées à cause de théories établissant un lien entre elles et la propagation du coronavirus, en France, c’est l’idée que le virus a été créé en laboratoire qui rencontre un certain succès. Selon une étude publiée le 28 mars par l’Ifop pour La fondation Jean-Jaurès et l’Observatoire du conspirationnisme, un quart des Français pense que le Covid-19 a été "conçu en laboratoire". Parmi eux, 17 % disent que cela s’est fait de manière "intentionnelle", contre 9 % de façon "accidentelle". »
que nos désinformateurs professionnels
Les Français n’ont donc pas droit à d’autre explication que « la faute à pas d’chance ». Pas sûr que ça tienne dans le temps. Tout le monde connaît la fondation John Jaurès et la petite boutique du CRIF nommée Observatoire du conspirationnisme. Observatoire, comme si c’était scientifique... En outre, les plus gros complotistes de France se sont automatiquement mis dans la position des juges du complotisme, ça permet de se prémunir contre quelques accusations, fondées pour le coup.
Voici la (tentative de) déconstruction de la thèse complotiste par les forces mainstream incarnées par le patapouf du CRIF :
« Cette thèse est populaire car elle permet, comme le relève l’un des pilotes de cette étude, d’inscrire "toutes les mesures prises dans le cadre d’un plan diabolique". Rudy Reichstadt nous explique qu’en suivant cette logique, cette tranche de la population ne critique plus les décisions prises par le gouvernement, mais "l’accuse d’être complice d’un vaste complot criminel". "Tout est interprété à l’aune de ce récit manichéen très classique, qui joue sur notre paresse intellectuelle et aplanit toute complexité." Un scénario avec les gentils d’un côté, les méchants de l’autre, ou tout paraît plus simple. »
On résume : la thèse non officielle est le fruit d’une paresse intellectuelle. Plus prosaïquement, on dit de la connerie. Le peuple, ou du moins la partie qui ne croit pas ou plus les communicants de Big (Pharma) Brother, c’est des imbéciles. Il va falloir trouver autre chose de plus solide, au vu de la somme des intelligences qui composent désormais la contre-information sur l’Internet. Il est par exemple très facile d’être plus crédible que Christophe Barbier, ce petit chaînon entre Macron et BFM.
Christophe Barbier : “Pour faire monter le taux d’adhésion [au “tracking”], il faut une carotte. Il faut dire : tous ceux qui téléchargeront l’application seront prioritaires le jour où on aura des tests de sérologie qui permettront de déconfiner ceux qui sont immunisés.” pic.twitter.com/ciqnzZE891
— Samuel Gontier (@SamGontier) April 12, 2020
« Rien de très original dans ce discours. Ni dans ceux qui le diffusent. Pour la majorité, ils viennent de "désinformateurs", parfois professionnels, bien connus. Allant d’Alain Soral à Dieudonné, ce sont ici ceux issus d’une blogosphère très traditionnelle. "Les théories sur le Covid-19 proviennent des mêmes plateformes, des mêmes polémistes, des mêmes cercles qu’habituellement", souligne ainsi le fondateur du site ConspiracyWatch.info. »
Nous serions donc des désinformateurs professionnels. Dans la bouche d’un désinformateur au service du CRIF, c’est un compliment. C’est alors que Patacrif, le patapouf du CRIF, donne à Marcel, auteur d’une vidéo à la fois drôle et juste (l’humour ET l’explication, ce qui est notre marque de fabrique), une exposition inespérée :
« Quelques clics seulement suffisent par exemple à tomber sur la chaîne YouTube d’un certain "Marcel D". Proche d’Alain Soral, il avance dans une vidéo aux références pop comment "dans un futur proche vous allez tous crever". Mettant face-à-face, dès son titre, "Didier Raoult contre Karine Lacombe", il accuse la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine de servir une stratégie de l’industrie pharmaceutique pour discréditer le chercheur français, grand défenseur de la chloroquine. Des discours colportés dans une fraction minoritaire de la population avant d’être banalisés et qui lui permettent de septupler son nombre de vues. »
Pauvre Rudy, incapable de faire la différence entre l’humour et l’information avec son « vous allez tous crever » ! Comment voulez-vous, avec de tels relayeurs, que le CRIF s’en sorte en termes de popularité et de crédibilité ? Ce qu’il faudrait au lobby sioniste, ce sont des agents plus populaires, plus crédibles, plus aimés des Français. Mais ça ne court pas les rues, et quand on doit démontrer un mensonge (« le virus c’est la faute à la chauve-souris », « le CRIF n’a aucun pouvoir », « le néolibéralisme c’est la liberté », « la guerre c’est la paix », « l’Europe est notre salut »), même le plus grand des cerveaux malades n’y suffit pas.
C’est la faute au poisson rouge :
Comment noyer les poissons
De la même façon que des Karine Lacombe sont envoyées au front contre les propositions anti-coronavirus alternatives, le Système fait feu de tout bois pour boucher les trous dans la digue du Mensonge. Récemment, c’est l’enquêteur Laurent Valdiguié qui a sorti un livre – histoire d’éteindre des feux « complotistes » mal éteints ? – sur l’incendie de Notre-Dame, un drame universel déclenché par un mégot. Toujours la faute au poisson rouge. Nous, comme Kang Sheng ou Mao, on préfère s’intéresser aux poissons des grands fonds... Voici ce qu’écrit Europe 1 :
« Une série de manquements, de "vanités", qui ont conduit au brasier. Un an après le choc de l’incendie de Notre-Dame de Paris, le journaliste Laurent Valdiguié accouche d’une enquête dans son livre "Notre-Dame, Le brasier des vanités". Invité du "Grand journal du soir" d’Europe 1 samedi, il dresse un constat alarmant de l’état de santé de ce "point fixe de la mémoire française" avant et après le drame, et dénonce le "fiasco, l’éparpillement des responsabilités, et l’irresponsabilité de l’administration française dans son ensemble", alors que l’enquête est toujours au point mort. »
et parler de Notre-Dame au passé, tout un symbole !
Nouveau nom pour le poisson rouge : la ou les vanités françaises. La suite est encore plus énorme, pour paraphraser Ardisson :
« Parmi les nombreux éléments de son enquête, "le plus tragique" est celui de "l’implantation d’un système de sécurité incendie dans les années 2010", avance Laurent Valdiguié. "Un système très sophistiqué mis en place dans la charpente, cette forêt vieille de 800 ans qui était restée jusque-là seule à l’abri de la foudre". D’après lui, ce dispositif a été "tellement mal conçu, qu’il n’a pas été imaginé pour un incendie comme celui" survenu ce soir d’avril. "Il était pensé pour un feu qui se propage très lentement, avec une petite fumée détectée rapidement qui laisse le temps aux pompiers d’intervenir". C’est exactement l’inverse qui s’est produit. »
Ah, les autorités en charge de l’entretien et de la restauration de Notre-Dame se sont donc trompées, elles avaient tablé sur un incendie lent, et elles ont eu un incendie rapide, dans une forêt de milliers de tonnes de bois de chêne pétrifié sur 8 siècles... Laurent, tu n’as pas quelque chose de mieux en magasin ? Là aussi, il va falloir faire avaler le boulet aux Français en le pilulisant à mort.
Bon je crois que tout le monde est d'accord. Le pire con c'est le vieux con ... on ne peut rien contre l'expérience https://t.co/6QfNJ1kTQf
— Dolto (@Fils2Psy) April 10, 2020
Tout, dans la dominance, qu’elle soit culturelle, politique, médiatique, respire le mensonge, la sottise énorme, et surtout, hélas, la croyance bien ancrée que le peuple de France est si con qu’il gobera même le récit le plus incroyable, le plus instable, le plus insultant pour l’intelligence. Pour l’instant, si l’on en croit Patacrif et la fondation John J., on en est à 75/25. La proportion de croyants aux salades de la dominance est de trois-quarts. C’est pas mal : il y a 20 ans, sur le Net, on en était à 99/1. Sauf accélération de l’Histoire après un choc comme celui du 11/09 ou du coronavirus, les complotistes devraient être majoritaires bien avant 2040. Tenons bon !
Ce sondage sonne comme une victoire pour les partisans d’une informations propre, nettoyée des intérêts de la Banque, du CRIF et du Big Pharma, tous ces sponsors ou gardien de la presse mainstream, qui est devenue une prostituée (ce qu’elle a toujours été, au fond) vieille, laide et sans clients. C’est l’État, poussé par les forces occultes, qui finance la Vieille pute menteuse, et plus il la finance, plus elle s’enlaidit. Repoussante pour les peuples, qui autrefois se l’arrachaient, car ils la croyaient libre, elle a choisi définitivement le camps de l’élite. Mais ça n’arrange rien : cela ne fait qu’empirer.
Le mur du Mensonge
Les anticomplotistes tentent de faire tenir le mur du Mensonge, celui de l’explication simplette pour imbéciles. C’est pour cela qu’ils ont besoin d’un Hanouna : Reichstadt d’un côté, Hanouna de l’autre. Et encore, tenu par le besoin d’être un minimum populaire, Hanouna a le droit de moins mentir ou dissimuler que Reichstadt. Il faut faire quelques concessions au petit peuple de France.
À chaque 11 Septembre, le Système, dans la panique, nous envoie une explication claudicante. En 2001, le Net n’en était qu’à ses balbutiements, le grand public n’avait pas les moyens de se ré-informer. Vingt ans plus tard, les ingénieries sociales se dégonflent à la vitesse de la lumière, ou plutôt de la fibre optique. Le mur des explications insultantes pour l’intelligence tenu par les agents et larbins médiatico-politiques, fuit de partout. Même les enfants ne les croient plus ! Et on peut même imaginer que les chiffres sont truqués, puisque ces agents sont les maîtres des horloges et des comptages.
Sinon, diffuser ce genre de sondage, même si ça touche peu de Français (1000 tout au plus), ça permet de diffuser le virus du complotisme, c’est-à-dire de la recherche de la vérité, quelle que soit sa complexité. Ces officines directement liées au pouvoir profond font donc objectivement un travail destructeur pour leur fonction principale, faire croire au grand public qu’il n’y a pas de complot, c’est-à-dire de pouvoir profond ! Ces malheureux doivent dénoncer ce qu’ils sont intrinsèquement, mais en désignant la maison d’en face, ce qui finit toujours mal : il suffit de remonter le doigt vers celui qui le tend. Et on le sait, les juges rouges ont fini dans les fours de la Loubianka.
Bonus 1 mal-pensant mais bien pensé
Pour le plaisir (et le déplaisir de Patacrif), on vous ressert du Marcel !
Bonus 2 : la date du 11 mai et le hasard
C’est Youssef Hindi qui a déniché ça dans Le Monde Juif :
« Incroyable : Macron fait coïncider le début de la levée du confinement avec la fête juive de Lag Baomer (fin d’une épidémie) !
Le 11 mai tombe au même moment que la fête juive du Lag Baomer qui célèbre la fin d’une épidémie qui décima les disciples du grand sage Rabbi Akiva.
Le Talmud relate que, dans les semaines entre Pessa’h et Chavouot, une épidémie frappa les disciples du grand sage Rabbi Akiva “parce qu’ils ne se comportaient pas avec respect les uns envers les autres” ; ces semaines sont donc considérées comme une période de deuil, ce qui implique que certaines formes de réjouissances y sont interdites par la loi et la tradition. Le jour de Lag BaOmer, l’épidémie cessa. »